Connaissez-vous ce film de Woody Allen ?
Il illustre très bien à quel point le cinéma et la télévision contribuent à donner de l’hypnose une image inquiétante où l’hypnotiseur prend littéralement le pouvoir sur l’hypnotisé.
Dans le film, l’hypnotisé interprété par Woody Allen est un enquêteur d’une compagnie d’assurance que l’hypnotiseur de spectacle fait venir sur scène et met en transe, puis ensuite en prononçant le simple mot : Constantinople par téléphone, replonge en transe et amène à cambrioler ses propres clients en dictant ses ordres pendant cette conversation téléphonique.
Bien entendu, à son réveil, l’hypnotisé ne se souvient de rien.
De la même manière on a pu voir à la télévision des hypnotiseurs faire manger des citrons à des personnes tout en les persuadant que ce sont des pommes. En hypnose, on appelle cela des hallucinations.
Le but de tout ceci est le divertissement, parfois (souvent ?) même sans notion aucune de respect du sujet.
L’hypnose Ericksonienne poursuit un objectif tout différent : accompagner une personne qui veut changer quelque chose en elle pour avoir une vie plus conforme à ses souhaits.
Il s’agit ici de redonner le pouvoir à la personne et non pas en prendre le contrôle pour lui imposer quelque chose qui ne lui conviendrait pas.
C’est un processus actif et le sujet en séance est pleinement conscient de tout ce qui se passe et se dit, même s’il peut être dans ce que l’on appelle en hypnose, une transe profonde.
Alors non, vous ne dormirez pas si vous venez pour une séance d’hypnose Ericksonienne.
Ce sera plutôt un voyage à l’intérieur de vous-même, un endroit que l’on ne prend pas souvent le temps d’explorer et qui pourtant, a tant à nous apprendre sur nous-mêmes, une opportunité d’initier vous-mêmes un changement profond, en vous appuyant sur toutes vos ressources, accumulées avec le temps, vos expériences, que vous allez (re)découvrir.
A titre d’exemple, L., 35 ans, prend rendez-vous pour un problème de malaise en société, depuis semble-t-il très longtemps, une impression de ne jamais être intéressante pour les autres. Elle est par ailleurs professeur d’anglais et passionnée par son métier. Certains de ses anciens élèves passent lui rendre visite après quelques années pour la remercier de son enseignement et tout ce qu’elle leur a apporté.
Alors, nous partons de ses ressources, cette capacité à enseigner, transmettre avec passion, aider aussi et même réconforter et encourager le cas échéant un élève en difficulté, puis avec l’aide de l’inconscient, nous allons voir la plus jeune L., au moment où cette croyance « je ne suis jamais intéressante pour les autres » s’est installée, et avec les ressources précédentes, nous lui expliquons que ce n’était que l’opinion, la phrase de quelqu’un d’autre, peut-être même une simple incompréhension ou interprétation de L. des propos de cette personne, et que cela n’avait rien à voir avec elle, nous la réconfortons, l’encourageons. Puis nous revisitons tous ces moments du passé où la croyance a pu se renforcer pour répéter ce message aux plus jeunes L., jusqu’à ce que le message soit compris et accepté en profondeur.
L. dit avoir ressenti comme une grande réconciliation à l’intérieur, avec beaucoup d’émotion.
Aujourd’hui elle se sent beaucoup mieux en société et a même l’impression que le travail continue encore, chaque jour à son propre rythme.
Comme L. vous pouvez renouer avec votre propre pouvoir de transformation, en devenant acteur de votre changement lors d’un accompagnement de type Ericksonien.