Accompagner deuil therapie

COMMENT ACCOMPAGNER QUELQU'UN EN DEUIL

Anne Le Bouëtté Par Le 03/10/2024

Temps de lecture: 3-4 min

Evitons d'être maladroit(e) face quelqu'un qui nous annonce avoir perdu un être cher

« C’est fini »

C’est peut-être ce qu’un(e) ami(e) ou un(e) proche vous a dit pour vous annoncer un décès douloureux pour lui (elle).

Deux mots simples et acérés comme des couperets, et vous, vous n’avez pas su quoi dire ou faire.

Ou alors vous avez dit des banalités qui ne l’ont pas aidé(e).

La plainte et le deuil : pourquoi se plaindre et comment avancer ?

Accompagner quelqu’un en deuil, que ce soit en tant que thérapeute, ami ou proche, soulève souvent des questions difficiles. On a tous envie de bien faire, mais on ne sait pas toujours comment.
Je parle souvent de ce livre qui m’a beaucoup marquée, La fin de la plainte de François Roustang.
Dedans, il pose une question qui pique un peu : pourquoi se plaint-on ? Est-ce que se plaindre nous aide à avancer, ou est-ce que ça nous enferme dans notre douleur ?

Roustang a une approche intéressante : pour lui, la plainte peut devenir une sorte de refuge, mais un refuge qui ne mène nulle part si on y reste coincé. C’est un peu comme s’accrocher à une bouée de sauvetage sans essayer de nager.

Pourtant, et c’est là que c’est subtil, il ne faut pas confondre ça avec l’idée de « passer vite à autre chose ». Megan Devine, dans son livre C’est OK que tu ne sois PAS OK, met en garde contre cette pression que la société nous met pour « tourner la page » à toute vitesse.

Ce qu’elle dit, et qui résonne tellement avec mon expérience en tant que thérapeute, c’est que le chagrin n’est pas un problème à résoudre, mais une expérience à vivre.

Et si on arrêtait de courir après le « bon » timing ?

Vous avez remarqué ? A notre époque tout est mesuré et calibré :
5 astuces pour blablabla, 10 règles à connaitre si blablabla, combien de points de QI blablabla, les 3 erreurs à ne pas commettre si blablabla .
On adore tout mettre dans des cases, savoir ce qui est normal, ça nous rassure, ou ça nous culpabilise si on n’arrive pas à y entrer.

Alors, c’est quoi le temps juste pour vivre un deuil ?
Bonne question, non ?
On aimerait bien avoir une réponse universelle à ça, mais en réalité, il n’y en a pas.
Perdre quelqu’un brutalement, ou après une longue maladie, ce n’est pas la même chose, mais dans tous les cas, le deuil est un terrible tremblement de terre qui bouleverse toute la vie quelqu’un.

Ce qui est sûr, c’est que chacun a son propre rythme.

Se précipiter n’aide pas.

Ce que j’ai souvent vu, c’est que les gens veulent bien faire en disant à la personne en deuil de « rester fort(e) » ou que « le temps guérit tout ».
Ces phrases ne font généralement aucun bien.
Pour celui qui souffre, elles peuvent même sonner complètement creuses, voire insensibles.
La personne endeuillée enrage de réaliser qu'en face d'elle il n'y a aucune compréhension de ce qu'elle traverse et elle n'a pas l'énergie de protester, alors elle garde le silence ou même pire remercie son interlocuteur(trice).

Quelques conseils pour vraiment accompagner quelqu’un en deuil

Si vous vous retrouvez un jour à accompagner un proche dans son deuil (et ça nous arrive à tous à un moment donné), voici quelques petits conseils qui peuvent faire toute la différence :

  1. Laissez la personne s’exprimer, sans jugement. Parfois, la personne a juste besoin de pleurer, de parler, ou même de rester silencieuse. Accueillir ces émotions sans les minimiser, c’est déjà un énorme soutien.
  2. Évitez les phrases toutes faites. « Tu es fort(e) », « Le temps guérit tout », ça part d’une bonne intention, mais ça peut blesser plus que soulager. Dis plutôt : « Je suis là pour toi » ou « Je te comprends », des phrases simples, mais sincères.
  3. Soyez juste présent(e). Votre présence bienveillante, sans forcément chercher à dire ou à faire quelque chose, c’est parfois tout ce dont la personne a besoin. Être écouté, sans se sentir pressé de « passer à autre chose », offre un vrai moment de répit.

Enfin, si la personne est dépassée par ses émotions (ce qui arrive souvent dans ces moments-là), une petite technique toute simple peut lui faire un peu de bien : respirer profondément par le nez et expirer lentement par la bouche, comme si elle soufflait dans une paille.
Ce n’est pas magique, mais ça aide à calmer les vagues émotionnelles, ne serait-ce que quelques minutes.

Si vous êtes thérapeute, vous disposez aussi d'outils comme l'hypnose ou l'EFT pour calmer l'intensité des émotions et apporter un certain apaisement.

En conclusion : accompagner, c’est accepter le temps et la douleur

Le deuil n’a pas de calendrier.
Il faut du temps, parfois beaucoup de temps, et c’est normal.

Accompagner une personne en deuil, c’est aussi accepter de ne pas avoir toutes les réponses, de ne pas pouvoir « régler » sa douleur.
C’est simplement être là, offrir de la bienveillance, et laisser la personne traverser cette épreuve à son propre rythme.

 

Je parle aussi du deuil ICI .

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